Modakèy

Je suis Fonnkézèz, poétesse de La Réunion. J'écris, je clame et chante mes Fonnkèr en Kréol Réniyoné. Je vous invite à découvrir le projet de vie qui m'anime !

7/29/2010

Ce que dis la Terre à la Mer...

Tu es ma mer au masculin.

Je ne sais plus distinguer mes larmes de plaisir
Du battement de tes lames.

L'âme seule de l'enfant
Saura d'elle-même
S'il est bon de naviguer jusqu'à la côte de l'île aux milles flammes.

Et s'il le faut, qu'ils y mettent ce feu !
Pourvu que toi, dans ton va et viens, tu continue à vie de polir la Terre-Mère que Je Suis.

À l'Être aimé,
Mon coeur se tourne vers lui, dans la capital de mon Pays, La Réunion.

Vide coeur...Pousse Petite Fleur...

Mes mains sentent la Terre
Les fleurs sont fraîches
Elles respirent et je suis fière !

...Ce constat me sautait aux yeux
Mais comme leurs pétales desséchées
Aucune de mes pensées n'étaient aérées.

Voulant retrouver mon équilibre,
Je compris ainsi qu'elles voulaient sûrement se sentir revivre !!

En leur accordant toute l'attention dont elles avaient besoin,
J'ai pris soin de mes pensées fannées.

J'ai aussi raccordé la vie à sa merveille :
J'ai pansé la tige.
Grâce à son tuteur,
Elle reprendra faveur !

A nouveau,
Toutes les pétales sont éclatantes
Les feuilles mortes dépouillées laissent un si grand espace à la Croissance...

A nouveau,
Mêmes latentes,
Mes pensées sont entières
Et je suis satisfaite de mon évolution, ma propre chance.

Savez-vous que les fleurs gardent les secrets que vous leur confiez dans chacun de leurs boutons ?

...Mi mazine déza mon bonèr lèrk shak bourzon i sar pèt an flèr...


...Mon kèr lé anfléri mé mon Tiz lé touzour bankal...Tuteur mon kor sra mon konsiyans épi mon motivasiyon.

Alé, Zot tout èd amwin mèt mon kor drwat.

Lo Tiz mon Kor, lo Bouton mon Kèr ek bann Zoli Pétal mon Lam...Mi vé lo Zoli Flèr ké mi lé i tonm an Larmoni poudbon !

Nout Lanvèr (Nos opposés)

Inutile de voler
Pour se regarder vivre sur terre
Zâbe* savait
Quand il nous a donné la vie
Le plus grand de nos mystères
Il est caché en nos cœurs
C'est à nous de décider des limites de nos frontières puisqu'il suffit d'un pas pour tomber et se retrouver dans notre opposé.

Que vois-je ?
Un monde fragile / un monde usant de la force
Où est-ce que je vis sur mon île ?
Au paradis / dans un enfer souillé
Quels sont mes sentiments ?
Mon finfonnkèr lamour / Mon mauvais fond, la haine...

Inutile de souffrir
Pour se regarder vivre
Zâbe savait
Quand il nous a donné la vie
Notre plus belle lumière
Elle est recroquevillée en nos cœurs
C'est à nous de décider des limites de nos frontières puisqu'il suffit d'un pas pour tomber dans notre opposé... investi de lumière. 


*Dieu, Énergie divine